Étymologie ou comment le français emprunte des mots aux autres langues
La langue française, au cours des siècles, s'est enrichie de tous les courants qui ont marqué son histoire. Les mots ont voyagé avec le commerce et les échanges, transformés et adoptés en français. C'est plus facile encore pour l'amoureux des langues étrangères, il ne sera pas surpris de retrouver des mots italiens, allemands, espagnols, arabes et surtout anglais … sans oublier tous les termes hérités des autres langues. Nous allons faire un tour rapide et bien incomplet. Ils se comptent par plusieurs centaines en anglais et presque autant pour les autres. Ne parlons pas du latin ou du grec ancien dont la langue française est en majorité issue : il faut aller voir les exercices sur les racines grecques ou latines.
Voici quelques exemples de termes dont le sens est exactement le même que dans la langue d'origine avec une prononciation et une orthographe quasiment identiques.
En italien, vous chantez le belcanto et allez à l'opéra écouter un oratorio. Le chef d'orchestre indique les mouvements : allegro, allegretto, largo, vivace et le chœur comprend des soprani, des altos, des ténors et … des basses (mot bien français) tout cela indique que nos aïeux aimaient à aller découvrir les maîtres de musique en Italie. En allemand, au laboratoire, vous utilisez du cobalt, du zinc, du cadmium ou de la calcite, vous ouvrez le vasistas (Was ist das) et rêvez d'aller danser une valse, boire un vermouth, un sylvaner et du kirsch. Vous irez ensuite manger des röstis, mais pas d'ersatz dans ton frichti. Un bon match de hand-ball et vous aurez tout digéré. En espagnol, vous pouvez toujours palabrer, dire que vous adorez le chorizo, la paella, et les cacahuètes ou les plats créoles, surtout à la vanille. Vous pouvez porter le ponchoou la mantille, sans manquer de penser aux toréadors et de faire la ola. Pour la sérénade, sur un air de guitare, vous dansez la habanera ou la séguedille, le fandango ou leflamenco. Mais gare aux moustiques qui pourraient gâcher votre soirée. En arabe, vous ferez la nouba mais c'est kifkif pour manger couscous, tajine : vous y trouverez toutes sortes de douceurs comme l'abricot, le safran arrosé d'un sirop ou de café, mais doucement, sinon il faudra appeler le toubib. En anglais, c'est OK, pas de stress, un steak après un bon cocktail, avant un milkshake siroté sur le rocking-chair … doucement, il faudra reprendre le ferry à moins d'aller danser le foxtrot ou le rock'n'roll, écouter du jazz ou du blues et s'offrir un match de rugby ou de tennis à Wimbledon. Mais mettez le warning, vous aurez tout de même le spleen. En hollandais, vous prendrez à bâbord une bière qui ne sera pas frelatée, vous trinquerez avec les matelots sur le brick qui vous conduira à Amsterdam où la kermesse amuse les gens sur les boulevards qui regardent passer les mannequins ornés de longs rubans . Vous retiendrez bien sûr tous ces mots en vrac. |