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Sauterelles (les)- Alphonse Daudet:

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Mais où étaient-elles donc, ces terribles betesbètesbêtesJe ne sais pas ? Dans le ciel vibrant de chaleur je ne voyais rien qu'un nuage venant à l'horizon, cuivrécuivrecuivrèJe ne sais pas , compact, comme un nuage de grèlegrélegrêleJe ne sais pas , avec le bruit d'un vent d'orage dans les mille rameaux d'une fôretforêtforètJe ne sais pas. C'étaient les sauterelles. Soutenues entre elles par leurs ailes séchessêchessèchesJe ne sais pas étendues, elles volaient en masse, et malgrêmalgrèmalgréJe ne sais pas nos cris, nos efforts, le nuage s'avançait toujours, projetant dans la plaine une ombre immense. bientôtbientotJe ne sais pas il arriva au-dessus de nos tetestètestêtesJe ne sais pas ; sur les bords on vit pendant une seconde un èffrangementéffrangementeffrangementJe ne sais pas , une déchirure. Comme les premiers grains d'une giboulée, quelques-unes se détâcherentdétachèrentdètachérentJe ne sais pas ,distinctes, roussâtres; ensuite toute la nûeenueénuéeJe ne sais pas creva, et cette grêle d'insectes tomba drue et bruyante. aàJe ne sais pas perte de vue les champs étaient couverts de criquets, de criquets énormesènormesenormesJe ne sais pas gros comme le doigt. Le lendemain, quand j'ouvris ma fenêtrefenétrefenètreJe ne sais pas comme la veille, les sauterelles étaient parties; mais quelle ruine elles avaient laissêlaisséelaissèJe ne sais pas derrière elles ! Plus une fleur, plus un brin d'herbe, tout êtaitétaitètaitJe ne sais pas noir, rongé, calcïnécalcinècalcinéJe ne sais pas Les bananiers, les abricotiers, les pêchers, les mandariniers, se reconnaissaient seulement àaJe ne sais pas l'allure de leurs branches dépouïlléesdépouilléesdépouilleésJe ne sais pas , sans le charme, le flottant de la feuille qui est la vie de l'arbre. On nettoyait les piêcespiécespiècesJe ne sais pas d'eau, les citernes. Partout des laboureurs creusaient la terre pour tuer les œufs laîsséslaisséslaisséesJe ne sais pas par les insectes. Chaque motte était retournéeretoûrnéeretournèeJe ne sais pas , brisée soigneusement. Et le cœur se serrait de voir les mille racines blanches, pleines de sêvesèveséveJe ne sais pas , qui apparaissaient dans ces ècroulementécroulementsécroûlementJe ne sais pas de terre fertile...