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    [Italien]Version
    Message de ricino posté le 19-08-2024 à 22:13:38 (S | E | F)

    Voici un petit exercice de version qui me semble intéressant.
    Au cours de ses pérégrinations, Alfredo Panzini croise des soldats en partance pour la guerre italo-turque de 1911-1912. L'ambiance est à la fête : la foule les accompagne à la gare au milieu des vivas. Il en retrouve, ceux-là ou d'autres, en 1913, retour du front, mal en point, sales, déguenillés, éclopés, et de toute façon gênants pour tout le monde.

    Per la terza volta io l'ho veduto alla stazione di Rimini. Se non era lui non importa! Era il soldato reduce dalla guerra. Aveva la bandierina su l'elmetto; era tutto lurido anche lui e un po', anche, abbacinato. L'elmetto non soltanto era pesto, ma aveva una strana macchia: era forato. Il soldato stava seduto, immobile, solo, col suo fucile. Ma nessuno gli faceva festa.


    Rimini d'estate fa toilette, e prende un nome esotico e glorioso nei fasti mondani: l'Ostenda d'Italia. Ospita gente straniera, conti e contesse, nonché una superba colonia ungherese. La stazione di Rimini dava in quel mattino l'idea di Ostenda. Era tutto un susurrare ossequioso: «Signor conte, signora contessa, signora marchesa, signor commendatore»; era un servizievole portare di valigette e spolverine; cagnolini, sotto il braccio delle dame; fiori freschi delle dame; bambini delle dame. C'era anche quella bandierina infissa sull'elmo; ma nessuno badava a lei. 


    «Signor conte, signora contessa!» Fuori della stazione rombàvano le automobili dei signori conti e delle signore contesse. Gli automedonti gridavano: Grand hôtel, Palace-hôtel, Hôtel Hungaria.
    Un signore ben pasciuto, ben rasato, con un suo bel naso adunco, un bel trabucos fra le grosse labbra, ragionava con accento forestiero suasivamente con un omarino, di exploitation di terreni, di grandi hôtels, di Kursaal: e l'omarino, in udire, trepidava per la ingordìgia.
    Un giovanotto, grosso e roseo come un prosciutto tedesco, con una barbetta ricciolina, con un collare bianco alla Robespierre, faceva lo svenevole in lingua fiorentina con una signorina smancerosa, magrolina, fresca come una gardenia, che rispondeva in lingua bolognese.
    Lui, il bersagliere dalla penna spezzata, era solo, solo, solo.
    «Signor conte, signora contessa, signor commendatore, signo usuriere dal trabucos, signor giovanottone dal collarino ultra-pschutt, signorina gardenia, andiamo a fare una bella ovazione al soldatino sudicio che torna dalla guerra e sta solo, solo, solo!


    ------------------
    Modifié par chilla le 13-09-2024 14:07
    J'ai remplacé l'accent tonique, exprimé ici par un accent aigu, par une lettre de couleur verte, l'accent tonique n'est pas physique à l'écrit.
    En bleu : une correction d'accent.



    Réponse : [Italien]Version de olivia07, postée le 21-08-2024 à 11:20:01 (S | E)
    Bonjour ricino,

    Voilà ma version. Ce texte de Alfredo Panzini m'a donné du fil à retordre. J'espère ne pas avoir fait trop de contresens.

    Pour la troisième fois, je l'ai vu à la gare de Rìmini. Si ce n'était pas lui, peu importe ! C'était un soldat rescapé des champs de bataille. Il avait un petit drapeau sur son casque, il était crasseux, un peu hébété aussi. Son casque n'était pas seulement écrasé, il portait également une tache étrange : il était percé. Le soldat était assis, immobile, seul, avec son fusil. Mais personne ne lui faisait fête.
    Rìmini, en été, est une station balnéaire à la mode où une élite privilégiée fait assaut de belles toilettes. Elle prend un nom exotique et glorieux dans les cercles mondains: l'Ostende de l'Italie. Elle accueille des étrangers, des comtes et des comtesses, ainsi qu'une superbe colonie hongroise. Ce matin-là, la gare de Rìmini faisait penser à Ostende. Tout n’était que murmures obséquieux : « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur » ; c'était un va et vient de porteurs attentionnés chargés de mallettes , de manteaux légers ; les petits chiens sous le bras des dames ; les fleurs fraîches des dames ; les enfants des dames. Il y avait aussi ce petit drapeau fixé sur le casque, mais personne n'y prêtait attention.
    « Monsieur le Comte, Madame le Comtesse "! À l'extérieur de la gare, les voitures des comtes et des comtesses vrombissaient. Les chauffeurs criaient : Grand hôtel, Palace-hôtel, Hôtel Hungaria.
    Un monsieur plutôt rondelet, bien rasé, avec un beau nez crochu, un gros cigare entre ses grosses lèvres, à l’accent étranger, discutait de façon persuasive avec un petit homme, à propos de spéculations foncières, de grands hôtels, de Kursaal (je garde ce mot très évocateur des bâtiments de loisirs des stations thermales ou balnéaires) : et le petit homme, en entendant cela, frémissait de cupidité.
    Un jeune homme, gros et rose comme un jambon allemand, avec une barbe frisée et un col blanc à la Robespierre, se pâmait en langue florentine avec une dame maniérée, maigrichonne, fraîche comme un gardénia, qui lui répondait en langue bolognaise.
    Lui, le bersaglier à la plume cassée, était seul, seul, seul.
    « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur l’usurier au trabucos, Monsieur le jeune homme au col ultra chic, Mademoiselle Gardénia, allons faire une belle ovation au soldat rescapé qui revient de la guerre et qui est seul, seul, seul !



    Réponse : [Italien]Version de peppe, postée le 23-08-2024 à 14:55:52 (S | E)
    Bonjour,

    Voilà ma version:

    C’était la troisième fois que je le croisais à la gare. Et si ce n’était pas lui, ce n’est pas grave. C’était un soldat revenant du champ de bataille. Il avait un petit drapeau sur son casque ; lui aussi il était tout sale et un peu abasourdi. Le casque était non seulement cabossé, mais dévoilait une drôle de tache : il y avait un trou ! Le soldat était assis, immobile, seul, avec son fusil. Mais personne ne le festoyait.
    Rimini en été fait le ménage et prend un nom exotique et glorieux dans la somptuosité de la vie frivole. L’Ostende d’Italie. Elle accueille des étrangers, des comtes et des comtesses, ainsi qu'une superbe colonie hongroise. Ce matin-là, la gare de Rimini avait l’allure d'Ostende. Ce n'étaient que des susurrements obséquieux : « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur » ;
    Partout des garçons de courses qui portaient des valises et des manteaux ; des petits chiens sous le bras des dames ; des fleurs fraîches des dames ; des enfants des dames. Il y avait aussi ce petit drapeau fixé sur le casque, mais personne ne semblait si intéresser à celui-ci. « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse ! » À l'extérieur de la gare, les voitures des messieurs les comtes et des mesdames les comtesses rugissaient. Les chauffeurs criaient : Grand Hôtel, Palace-Hôtel, Hôtel Hungària.
    Un monsieur bien en chair, bien rasé, avec un joli nez crochu, un gros cigare entre ses grosses lèvres, à l’accent étranger, discutait avec un petit homme, de manière péremptoire, au sujet d’exploitation des terres, des grands hôtels, d’opérations immobilières ; et le petit homme, en écoutant cela, trépignait d’enthousiasme.
    Un jeune homme, gros et rose comme un jambon d’Allemagne, avec une barbe bouclée et un col blanc à la Robespierre, à l’accent florentin, flirtait avec une douce et maigre demoiselle malicieuse, fraîche comme un gardénia, qui répondit avec son accent bolognais.
    Lui, le bersaglier à la plume cassée, était terriblement seul.
    «Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur l'usurier au cigare, Monsieur le jeune homme au col dernier cri, Mademoiselle Gardènia, allons faire une belle ovation au petit soldat qui revient de la guerre et qui est seul, seul, seul !

    Salutations!!!



    Réponse : [Italien]Version de gerold, postée le 24-08-2024 à 16:21:57 (S | E)
    Bonjour

    Mon essai :

    C'était la troisième fois que je le voyais à la gare de Rimini. Ce n'était peut-être pas le même, mais peu importe ! C'était le soldat qui s'en revenait de guerre. Il avait le petit drapeau sur le casque, il était tout crasseux lui aussi, et un peu hébété aussi. Son casque n'était pas seulement cabossé, il portait aussi une étrange tache : il était percé. Le soldat était assis, immobile, seul avec son fusil. mais personne ne le fêtait.
    Rimini se fait belle l'été, et prend un nom exotique et glorieux dans les cercles mondains : l'Ostende italienne. elle accueille des étrangers, des comtes et des comtesses, ainsi qu'une magnifique colonie hongroise. La gare de Rimini avait ce matin des airs d'Ostende. On entendait partout des murmures obséquieux : "Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur" ; on voyait partout des porteurs de mallettes et de manteaux ; des petits chiens sous le bras des dames ; des fleurs fraiches pour les dames ; les enfants des dames. Il y avait aussi ce petit drapeau planté sur le casque, mais personne ne le remarquait.
    «Monsieur le Comte, Madame la Comtesse !". A l'extérieur de la gare, les automobiles de Messieurs les Comtes et Mesdames les Comtesses rugissaient. Les chauffeurs criaient : Grand Hôtel, Palace-hôtel, Hôtel Hungària.
    Un monsieur bien nourri, bien rasé, doté d'un beau nez crochu et qui tenait un beau gros cigare entre ses grosses lèvres, parlait sur un ton persusasif, avec un accent étranger, d'exploitation de terrains, de grands hôtels, de "Kursaal", à un petit homme qui, en l'écoutant, frémissait d'avidité.
    Un jeune homme, gras et rose comme un jambon allemand, à la barbiche frisée et au col Robespierre blanc, faisait le beau en langue florentine auprès d'une demoiselle maigrelette, fraîche comme un gardénia, qui minaudait (smancerosa?) et répondait en langue bolognaise.
    Lui, le bersagliere à la plume cassée, était seul, seul, seul.
    "Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur l'affairiste au gros cigare, le jeune monsieur au col super chic, Mademoiselle Gardénia, allons faire une belle ovation au petit soldat qui s'en revient de la guerre et qui est seul, seul, seul !



    Réponse : [Italien]Version de jacqui, postée le 24-08-2024 à 23:32:37 (S | E)
    Buonasera a tutti!

    Grazie tante Ricino per questo testo storico, proprio interessante che descrive perfettamente, attraverso queste scene, i comportamenti e l'anima degli uomini e delle donne... di ogni tempo e di ogni luogo!

    Ecco la mia proposta di traduzione in francese...

    Amichevolmente a tutti e buona domenica!

    Jacqui

    Je le voyais à la gare pour la troisième fois. Lui ou pas lui, peu importait. C’était un soldat rescapé de la guerre. Crasseux et hagard, il avait son fanion sur son casque, mal en point lui aussi. Une marque bizarre apparaissait : le casque était perforé! Assis, immobile, seul, son fusil avec lui, le soldat n’avait personne pour l’accueillir.

    L’été, Rimini dévoile ses plus beaux atours, tout ce qui fait sa renommée et sa splendeur que révèlent ses fastes mondains. L’Ostende de l’Italie !
    Elle accueille le gotha étranger : des comtes et des comtesses, mais aussi une superbe colonie hongroise. Ce matin-là, la gare de Rimini donnait vraiment l’impression d’être à Ostende. Ce n'étaient que des chuchotements complaisants et maniérés : « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur.»
    Partout, c’était le va et vient attentionné des porteurs de valises et de cache-poussières, des petits chiens sous le bras des dames, des fleurs fraîches des dames, des enfants des dames. Il y avait aussi ce petit drapeau coincé sur le casque, mais personne n’y prêtait attention.
    « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse ! » À l'extérieur de la gare, les voitures de ces messieurs les comtes et de ces mesdames les comtesses vrombissaient. Les chauffeurs criaient: Grand Hôtel, Palace-Hôtel, Hôtel Hungària.

    Un monsieur bien ventru, bien rasé, au joli nez crochu, un beau trabucos entre ses grosses lèvres, parlait à un petit-homme avec un accent étranger et sur un ton très persuasif ; ils discutaient d’exploitation de terres, de grands hôtels, de casinos, d’opérations immobilières ; en l’écoutant, le petit homme trépidait de convoitise.

    Un jeune homme, rebondi et rose comme un jambon allemand, la barbe frisée et le col blanc à la Robespierre, faisait le joli cœur en langue florentine auprès d’une douce demoiselle, mince et maniérée, fraîche comme un gardénia, qui lui répondait en langue bolognaise.

    Lui, le bersaglier à la plume cassée, était vraiment très seul.

    «Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur l'usurier au trabucos, Monsieur le jeune homme au col ultra chic, Mademoiselle Gardénia, allons faire une belle ovation au petit soldat crotté qui revient de la guerre et qui est vraiment très seul ! »



    Réponse : [Italien]Version de ricino, postée le 03-09-2024 à 22:14:32 (S | E)
    Bonsoir à tous les traducteurs,

    J'apporte aussi ma contribution au travail commun.

    Je l'ai vu pour la troisième fois en gare de Rimini. Peu importe si ce n'était pas lui !
    C'était le soldat rescapé du front. Il arborait un petit drapeau comme emblème sur son casque ; il était sale lui aussi voire même un peu égaré. Non seulement le casque était cabossé, mais il présentait une tache bizarre : il était perforé.
    Le soldat restait assis, immobile, seul avec son fusil. Mais personne ne lui faisait fête.
    En été, Rimini se met sur son trente-et-un, et arbore un nom exotique et glorieux célébré dans les annales de la vie mondaine : l'Ostende italien. Elle accueille des étrangers, des comtes et des comtesses, en plus d'une superbe colonie hongroise.
    La gare de Rimini affichait ce matin-là un certain air d'Ostende.
    Ce n'étaient que murmures obséquieux : « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur » ; va-et-vient d'obligeants porteurs chargés de mallettes et de légers pardessus ; toutous, sous le bras des dames ; fleurs fraîches des dames ; bambins des dames.
    Il y avait aussi ce petit drapeau rivé au casque ; mais personne n'y prêtait attention.
    «Monsieur le Comte, Madame la Comtesse !» Sur le parvis de la gare vrombissaient les autos de messiers les comtes et de mesdames les comtesses. Les chauffeurs annonçaient à grands cris : Grand Hôtel, Palace Hôtel, Hôtel Hungaria.
    Un monsieur gros et gras, bien rasé, doté d'un fort nez busqué, un superbe trabucos fiché entre ses lèvres épaisses, pérorait avec un accent étranger, à l'adresse d'un petit bonhomme, au sujet d'exploitation de terrains, de grands hôtels, de Kursaal : le petit bonhomme, rien qu'à l'entendre, haletait d'avidité.
    Un grand jeune homme robuste, rose comme un jambon de Mayence, à barbiche frisottée, juché sur un collet blanc à la Robespierre, minaudait en parler florentin avec une demoiselle maniérée, fraîche comme un gardénia, qui lui répondait en bolonais.
    Lui, le bersaglier à la plume brisée, il était seul, seul, seul. « Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur l'Usurier au gros havane, Monsieur le jeune athlète au collet hyper-classe, Mademoiselle gardénia, allons ovationner comme il faut le petit soldat crasseux qui revient de guerre et reste seul, seul, seul !»

    ricino



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 10-09-2024 à 00:25:54 (S | E)
    Bonsoir,

    Questo lavoretto è una sfida, un confrontarsi, un misurarsi con il nostro sapere storico.
    Trovo un autentico piacere nell'accostare le vostre capacità di traduzione su alcuni concetti un poco laboriosi.
    Mi ci sto cimentando , vediamo cosa ne viene fuori .
    Grazie, Ricino, per questo brano che, secondo me, merita riflessione e spiegazioni (in senso semantico, ovviamente).

    'Notte

    A presto.



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 13-09-2024 à 16:45:17 (S | E)
    Salve a tutti,

    Pour la troisième fois, je l’ai vue à la gare de Rimini. Peu importe si ce n’était pas lui ! C’était le soldat rescapé de la Guerre. Il avait le petit drapeau sur son petit casque ; et tout comme ce dernier, il était crasseux et même un peu sonné.
    Son casque n’était pas que bosselé, il portait une étrange marque : un trou.
    Le soldat restait assis, immobile, seul, avec son fusil. Personne pour le féliciter.

    En été, Rimini fait peau neuve et, pendant ses fastueuses fêtes, la ville prend un nom exotique et glorieux : l’Ostende italienne.
    Elle accueille des étrangers, des comtes et des comtesses, outre une magnifique colonie hongroise. La gare de Rimini, ce matin-là, se prenait pour Ostende. On entendait de partout des murmures obséquieux : "Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Madame la Marquise, Monsieur le Commandeur" ; un empressement pour porter des mallettes, des manteaux de mi-saison ; des petits chiens, sous le bras de ces dames ; fleurs fraîches pour ces dames ; et les bambins de ces dames. Le petit drapeau demeurait sur ce casque, mais il n’y avait personne pour s’en émouvoir.

    “Monsieur le comte, Madame la Comtesse !” À l’extérieur de la gare, vrombissaient les automobiles de ces messieurs les comtes et de ces dames les comtesses. Les chauffeurs criaient : Grand-Hôtel, Palace-Hôtel, Hôtel Hungaria.
    Un monsieur bien dodu et rasé de près, avec un beau nez crochu et un bon trabuco(s) entre ses lèvres charnues, parlait à un petit bonhomme, sur un ton persuasif et d'un accent étranger, d’exploitation de terrain, de grands hôtels, de Kursaal : et le petit bonhomme, tout à l’écoute qu’il était, trépignait d’avidité.

    Un jeune homme, gros et tout rose comme un jambon allemand, la barbiche frisée et le col blanc à la Robespierre, faisait le niais en langue florentine avec une demoiselle pleine de manières, maigrichonne, fraîche comme un gardénia, qui répondait dans la lague de Bologne.
    Lui, le "bersagliere" à la plume cassée, était seul, seul, seul.

    "Monsieur le Comte, Madame la Comtesse, Monsieur le Commandeur, Monsieur le spéculateur au gros cigare, jeune homme au col super chic, Mademoiselle Gardénia, allons faire une belle ovation au petit soldat qui s'en revient de la guerre et qui est seul, seul, seul !

    Se avete delle domande da fare, o dei dubbi da chiarire, fateli pure.
    Cercheremo di rispondere e di riflettere tutti insieme.



    ------------------
    Modifié par chilla le 16-09-2024 04:22
    Casque




    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 14-09-2024 à 19:23:10 (S | E)
    Bonjour,

    De l’importance d’un article.

    Dans "Era il soldato reduce dalla guerra" l'article défini de "il soldato" doit rester tel que : le soldat.
    En traduisant "il soldato" (article défini) par "un soldat" (article indéfini) nous banalisons cette figure, figure que l’auteur veut mettre en avant, puisque, si peu importe que le soldat croisé à la gare trois jours de suite ne soit toujours le même, dans sa perception cette image reste "le soldat", celui qui revient sain et sauf après une longue absence, après s’être battu pour nous".

    C'est donc "le soldat" et non pas "un soldat" (quelconque).



    Réponse : [Italien]Version de jacqui, postée le 14-09-2024 à 22:48:43 (S | E)
    Punto di vista…
    … Ce n’est pas faux d’un certain point de vue… En effet, il faut, ici tout particulièrement, tenir compte du contexte : «Se non era lui non importa! Era il soldato reduce dalla guerra.». … Peu importe le côté « relativisant » que, certes, UN a habituellement, vu que la phrase italienne précédente le suggère très très explicitement : il est un soldat parmi les soldats « reduci dalla guerra. » Il n’y a donc ni contre sens ni faux sens! Ce qui en revanche est important dans la phrase , c’est d’être « reduce dalla guerra. » Et d’ailleurs, l’emploi de l’article devient en français, ici en l’espèce, non pertinent : l’usage de UN ne banalise pas du tout ce soldat puisque « Se non era lui non importa! »…

    Amicalement et bonne nuit !

    Jacqui.



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 15-09-2024 à 00:44:15 (S | E)

    Si tu veux, Jacqui, c'est ton point de vue.
    Mais il ne faut pas isoler la phrase :"Se non era lui non importa!" Car cette phrase a une suite, qui explique l'emploi de l'article determinatif :
    "Se non era lui non importa! Era il soldato reduce dalla guerra" .

    Bunanotte



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 15-09-2024 à 01:04:49 (S | E)
    Autre remarque ou "point de vue".

    Ici, "omarino" désigne un homme qui n'a pas beaucoup d'importance, qui est simple et naïf. Il est opposé aux "comtes et comtesses".

    Lien internet
    (Treccani)

    Il ne désigne pas un homme de petite taille. C'est pourquoi j'ai préféré "bonhomme" à "petit homme".

    Lien internet
    (CNRTL)

    Question : est-ce que "petit homme" peut se substituer à "bonhomme", même si le dictionnaire ne donne pas ce synonyme ?

    Lien internet
    (CNRTL)

    Merci



    Réponse : [Italien]Version de jacqui, postée le 15-09-2024 à 07:43:34 (S | E)
    Buongiorno !

    Stiamo entrando nella giustificazione delle nostre scelte di traduzione ! E va be’ !!!

    1) Omarino viene dal bolognese ‘umarell’, cioè omarello, omarino (e Rimini non è tanto lontana da Bologna!):

    > Lien internet
    .
    punto 6

    > Lien internet

    lettera O…

    Petit homme rend, à mon sens, assez bien le mot italien, vu le contraste créé avec l’autre personnage… mais rien à voir, bien sûr, avec le petit garçon ou le petit monsieur !!!… ou, pire, avec quelque chose d’autre qui relèverait de l’argot !!!…
    Sur Larousse.fr, dans les points 7 et 8 on peut retrouver une approche du sens que j’y mets : j’ai hésité… mais je n’ai pas mis de trait d’union…comme dans petit-bourgeois… je devrais le faire (ça attirerait l’attention… et éviterait d’envisager un faux sens !!!
    LOL !!!😂 😜 😝 ). Lire l’extrême bas de la page!

    Lien internet
    .

    2) Enfin, par rapport à UN soldat ou LE soldat, bien évidemment les deux phrases sont complémentaires ! Il faut aussi, me semble-t-il, tenir compte, dans la traduction, du ressenti global… et, dans la lecture, même mentale, il y a le ton que chaque individu y met… En contexte français, comme je l’ai souligné dans mon précédent post, la nuance apportée est, selon moi, négligeable, d’autant que, ici, je le répète, UN n’altère en rien le sens… mais, nous touchons à la nécessité de procéder à des choix de traduction… d’où, d’ailleurs, les multiples propositions en ce domaine comme il me souvient de l’avoir déjà évoqué dans un précédent exercice non encore trop éloigné!!!…

    Et voilà, nous sommes, déjà, entrés dans l’intime de la lecture !!!… chacun ayant son propre ressenti…

    L’essentiel est de ne faire ni faux sens, ni contre-sens, ni non sens et d’écrire dans une langue, la plus fluide possible, qui essaie de rendre, le plus fidèlement possible, les niveaux de langage …

    Ecco tutto ! Ho finito ! Basta così ! LOL 😜 😝 😂

    Buona domenica e alla prossima !

    Amichevoli saluti !

    Jacqui



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 15-09-2024 à 12:54:15 (S | E)

    Mais non, Jacqui, il n’y a rien à justifier.

    J’aime bien lire le travail de chacun et les réflexions me viennent naturellement.
    De plus, j’aime comprendre pourquoi il a été utilisé un tel mot, plutôt qu’un autre, au vu du contexte.

    Et dans le texte, les quelques actions contrastantes sont là pour mieux servir l’abysse entre deux mondes, dont : "le" soldat assis et sonné, et tout ce beau monde qui, dans un va et vient de tout genre, pressé par de "futiles nécessités", ne voit pas "le" soldat, "le" rescapé de guerre qui se tient devant eux.

    Concernant “omorino”, je fais confiance au dictionnaire (“Treccani”).
    Le trait d’union à “petit-homme” revêt, ici et selon moi, de la même importance que l’article déterminatif de "le soldat". Il fait la différence.



    Buona domenica



    Réponse : [Italien]Version de ricino, postée le 15-09-2024 à 21:36:59 (S | E)
    Bonsoir à tous,

    Ce texte, d'apparence anodine, recèle décidément de quoi faire beaucoup parler.

    1)Le fait que Panzini ait dit "il soldato" et non "un soldato" prouve selon moi qu'il ne le considère pas comme un soldat quelconque parmi tant d'autres, mais bien pour l'archétype du soldat revenu fourbu de la guerre. Ceci est confirmé par l'indication donnée plus haut : il a des doutes sur l'identité même du personnage, est-ce le même, en est-ce un autre ? La traduction devrait objectivement en tenir compte.

    2) La majorité des traducteurs semblent interpréter l'expression "fasti mondani" comme un déploiement de richesse, de magnificence. Cela ne facilite pas la construction rationnelle de la phrase.
    Je propose un autre point de vue qui a aussi quelque vraisemblance.
    L'auteur a sans doute calqué ce terme sur "fasti consolari" et "fasti trionfali" qui viennent tout droit du latin "fasti consulares" et "fasti triumphales", ce qui ne saurait surprendre de la part du linguiste qu'était Panzini. Il faudrait alors l'interpréter dans le sens de "Registres contenant le récit d'événements mémorables dans le milieu mondain" (voir le dictionnaire CNRTL). C'est ce qui m'a conduit à "annales de la vie mondaine", afin d'éviter fastes qui est aujourd'hui pratiquement tombé en désuétude avec ce sens.

    3) Le mot heaume correspond plutôt à "elmo" qu'au moderne "elmetto", il désigne un élément de protection en usage dans les milices moyen-âgeuses, plutôt qu'un casque au sens militaire actuel.



    Réponse : [Italien]Version de chilla, postée le 16-09-2024 à 05:22:17 (S | E)
    Bonjour,

    Merci Ricino pour "heaume".
    Au fond je le savais et cela faisait partie de mes prochaines questions.


    En revanche, je ne changerais pas "fasti" (pl. de "fasto")**
    Lien internet

    fasto s. m. [dal lat. fastus -us]. - [anche al plur., ostentazione superba di ricchezza e magnificenza: i f. della corte di Francia] ≈ fastosità, (lett.) gloria, magnificenza, opulenza, pomposità, sfarzo, sfarzosità. ↓ lusso. ↔ austerità, modestia, sobrietà.

    qui correspond à :
    Faste2 subst. masc.

    Lien internet

    "Déploiement de richesse, de magnificence"
    Le dictionnaire ne donne pas ce mot comme étant désuet.

    ** à ne pas confondre fasto avec fausto :
    Lien internet


    Buonissima giornata a tutti!



    Réponse : [Italien]Version de ricino, postée le 16-09-2024 à 10:33:23 (S | E)
    Bonjour Chilla,

    Je vois que je ne me suis pas fait comprendre. En effet, si vos citations sont parfaites, ce ne sont pas elles à quoi je faisais référence. Le même Treccani indique à l'entrée "fasti" et non "fasto" :

    fasti
    s. m. pl. [dal lat. fasti, pl. (sott. dies), der. di fas (v.)]. – 1. Nell’antico calendario romano, i giorni dell’anno in cui la trattazione degli affari non era vietata da impedimenti di carattere religioso. Per estens., il termine passò a indicare lo stesso calendario ufficiale romano (nel quale erano distinti i giorni «fasti» e quelli «nefasti»), e, poiché il calendario era di solito accompagnato dalla lista dei magistrati eponimi, si dissero f. consolari le liste dei consoli (poi anche, per analogia, f. trionfali le liste dei trionfi dei generali).

    De même pour le CNRTL : l'entrée n'est pas "faste", mais "fastes" où vous trouverez l'explication de ma théorie.

    Quand je disais que fastes est obsolète, c'est bien sûr en ce second sens que je l'entends.

    Que de tracas pour un texte aussi bref !

    Bonne journée

    -------------------
    Modifié par ricino le 16-09-2024 22:02






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