Les jardins

Tulipe12 : Il y a plusieurs années, alors que je finissais de corriger les copies de mes élèves, je reçus un coup de fil. C'était une dénommée Marie, qui avait fait appel à un généalogiste pour retrouver les membres lointains de sa famille afin de (je la cite) "renouer avec ses racines". Sur le coup, l'idée me parut saugrenue. Après tout, les vrais liens de famille se tissent en se rencontrant, en se parlant... C'est autre chose qu'un parent commun. Mais je n'habitais pas très loin, et la jeune femme paraissait si investie dans son projet que je ne voulais pas la décevoir. Elle m'invita à manger chez elle un dimanche.
Ce jour-là arriva. C'était un jour d'avril, plutôt agréable, tout le contraire du trajet en voiture. Marie m'avait donnée son adresse par téléphone, en me précisant qu'elle habitait dans un château. Précision inutile : dans ce coin-là de la France, il y a des châteaux partout. J'avais repéré l'itinéraire sur un plan, mais ma carte était fausse, ce qui rallongea considérablement le trajet. J'aurais pu demander à quelqu'un du coin, qui aurait sans doute su où était le château, qui aurait pu me renseigner, et qui aurait dû avoir la patience nécessaire pour répéter l'itinéraire exact plusieurs fois (étant donné ma mauvaise mémoire). Or, j'ai toujours détesté ces tâches fastidieuses que sont la demande et la mémorisation d'un chemin.
Je finis enfin par arriver au château. Il était tout simplement magnifique. Le temps avait façonné les pierres pour créer un chef-d'oeuvre. Une jeune femme, que je supposais être Marie, m'attendait. Je me garai, descendis de ma voiture, et fis connaissance avec ce membre lointain de ma famille. Très vite, nous nous liâmes d'amitié, encore que, peut-on appeler cela de l'amitié entre membres de la même famille ?
Je garde un très bon souvenir de ce jour, surtout de la visite de son jardin. Avant de manger, elle avait tenu à me présenter ce qu'elle appelait modestement son "petit coin de paradis". Peut-on employer le mot "petit" quand le "coin" en question fait 1 hectare !
Cette visite fut un pur délice visuel. Partout, des fleurs, du feuillage, encore et encore. Des glycines grimpaient sur une tonnelle, où le couvert était mis pour le déjeuner. Ici, des dizaines de rosiers embaumaient, emplissaient l'air de leur délicieuse odeur. Certains étaient rouges comme le sang, d'autres jaunes, blancs... Là-bas, un énorme dahlia paraissait couvert de soleil. A l'ombre d'un magnolia, des hellébores finissaient de fleurir. A ma gauche, un forsythia en fleurs côtoyait des cornouillers au bois jaune. A ma droite, les iris rivalisaient de beauté. Au fond, une mare retint mon attention. Elle était couverte de nénuphars, hélas pas encore en fleurs. Sur ses bords siégeaient de magnifiques roseaux. Je m'approchai de ce plan d'eau, et vit quelques carpes koï, encore en train de demander à manger.
Marie se tourna vers moi et me dit :
" Je n'aurais pas pu ne pas te montrer mon jardin. Il est magnifique en ce moment. C'est pour cela que ma saison préférée est le printemps."
Elle fit une pause avant d'ajouter :
" Le printemps est une saison magnifique, parce c'est la saison du réveil de la nature. Tout pousse, tout fleurit... et puis après, tout fane, tout disparaît, et il faut tout refaire pour faire revivre ce paradis éphémère"...

rita12
Tant qu'il pleuvait, les clématites grimpaient joliment le long du cyprès mais depuis la sècheresse je règle mon réveil le matin tôt afin de m'adonner aux fastidieuses irrigations.

ng Le chèvrefeuille de mon enfance.
Enfin arrivait le printemps tant attendu ! Après les fastidieuses journées d’hiver, qu’il était doux d’assister au réveil de la nature, d’admirer les branches du chèvrefeuille qui déjà grimpaient le long de la tonnelle. L’été venu, il fleurirait, et de son doux parfum embaumerait la terrasse jusqu’à la fin de l’automne !

toutneuf

Mes leçons

Dans notre jardin,
il y avait beaucoup d’écureuils.
Ils grimpaient à un arbre.
Je les regardais fasciné
en oubliant mes devoirs.
Comment surtout maîtriser
l’emploi de l’imparfait et du passé composé?
Maintenant, depuis mon réveil,
je dois réviser mes leçons
autrefois si fastidieuses.
Heureusement, dans notre jardin,
il n’y a plus d’écureuils.

Le réveil... matin

violet91
---Une fois le réveil passé et les matines sonnées, les rieuses nonnettes, sans bruit, grimpaient à la corde, avant de s'atteler aux pages fastidieuses de Virgile puis à la scansion des verres ..euh ...des verts ...euh...des vers , dis-je !

ng L’école est finie !
« … La cloche a sonnééééé… ça signifiiiiie… mais oui, mais ouiiii… » Finies, ces fastidieuses journées de classe ! Enfin les vacances ! Un voyage avec N…., LE voyage tant attendu…. Il se délectait des prochaines heures... Main dans la main, ils arrivaient à la gare, grimpaient dans le bus et s’évadaient… enfin seuls au monde !
« … La cloche a sonnééééé… ça signifiiiiie… mais oui, mais ouiiii… ».
- Jean, lève-toi maintenant, cela fait déjà un bon moment que le radio-réveil s’est déclenché, tu vas être en retard au Lycée !

rita12
Dès potron-minet, on nous assénait le réveil en fanfare aussitôt on désignait ceux qui grimpaient entretenir les fastidieuses poutres faîtières de la Tour du château.

rita12
Ils dormaient comme des loirs
et on leur assénait le réveil en fanfare
Sur le pouce ils avalaient le petit déjeuner
Vite ils faisaient les ablutions d'usage.
A la fraîche, certains grimpaient à la Tour
Entretenir les fastidieuses poutres faîtières,
D'autres gravissaient les marches du chantier
Pour restaurer les antiques fondations,
Tous travaillaient sans dételer jusqu'à 13heures.
Ils revenaient manger au lance-pierre
Et se faisaient laver la tête s'ils n'étaient pas prêts.
Bref... à la fin la coupe était pleine...

barbichette Ce jour-là, mon réveil fut brusque et bénéfique car il me permit de sortir de cette horrible nuit agitée peuplée de cauchemars, dans une grotte avec des marches immenses et fastidieuses qui grimpaient jusqu'à une ouverture béante donnant sur d'autres grottes sans issues ni fin...

hinot49
Dès le son du réveil, encore éthéré de mes songes nocturnes
s'amoncelaient et grimpaient déjà les occupations fastidieuses du jour :
après les senteurs juste effleurées des agapes de la veille.


le réveil... du printemps

jonquille
Le printemps est enfin arrivé. C'est le réveil de la nature après un hiver long et sévère. La grande ourse noire marche avec un air somnambule, vers la forêt où elle entendait depuis déjà quelques heures, ses oursons qui grimpaient à un grand pin. Leur bruit a aussi réveillé un photographe qui se reposait dans sa tente. Il avait fait tant de préparations fastidieuses pour faire un documentaire sur la vie des oursons qui habitaient ce parc, qu'il ne voulait pas manquer leur sortie d'hibernation. Mais maintenant, leur bruit lui fait peur ! Il y en a combien ? Où sont-ils ? Où est la maman ? Ces animaux auront faim, il en est certain ! Il ne voulait pas faire partie de leur premier repas !

niickys Les pages fastidieuses de la nouvelle "Réveil" de Maupassant grimpaient allègrement dans mon estime.

"Le temps, à la fin des fins, qui passe" - Aragon
ng
Tic-tac, tic-tac... Inexorablement, les secondes grimpaient en minutes, puis en heures fastidieuses au cadran du réveil de la vie.

ng Les sylphes
Facétieux, ils grimpaient à la trotteuse du réveil afin d’en accélérer les fastidieuses minutes !

ngNuits exquises !
Toujours elle avait eu un sommeil de bébé,
un réveil naturel et spontané…
Mais dès que la cinquantaine, le bout de son nez
avait pointé, tout avait changé.
Aux oubliettes les longues nuits fastidieuses !
Et depuis quelques semaines délicieuses,
de sublimes aphorismes ses rêves peuplaient…
Tout doucement ils grimpaient,
dans ses pensées ils s’immisçaient…
Quelle félicité ! Plus jamais
d’une seule traite elle ne dormait !

Le texte le plus court

Cette compétition nous a bien amusés. Cela me permet de rappeler mon souhait qui n'a jamais été bien compris, que les phrases "courtes" soient enchâssées dans un texte éclairant leur contexte. Pour faire "court", rien de tel qu'un pronom pour remplacer un groupe nominal... mais sans antécédent, un pronom est vide de sens !

 rita12

Les fastidieuses mouches grimpaient dès le réveil.

aneth-estragon

Fastidieuses, elles grimpaient au réveil !



C'est une nouvelle espèce de mouche spécialement friande de secondes
écoulées, appelée "Ritata insomnia", du nom de la fameuse entomologiste
qui l'a la première signalée dans une publication très remarquée (in
Journal of Natural Science 2011) !

Techniquement, j'ai gagné avec ma phrase de 5 mots. Mais je fais une place sur le podium à Rita sans qui rien ne serait arrivé, et lui cède volontiers ma médaille, ainsi que le choix du prochain nom !

Texte le plus original

(pour l'utilisation des mots imposés)

et

Texte le plus intéressant

(pour son contenu culturel)

niickys
Les pages fastidieuses de la nouvelle "Réveil" de Maupassant grimpaient allègrement dans mon estime.

Texte le plus intéressant

(pour les images évoquées)

jonquille

Le printemps est enfin arrivé. C'est le réveil de la nature après un hiver long et sévère. La grande ourse noire marche avec un air somnambule, vers la forêt où elle entendait depuis déjà quelques heures, ses oursons qui grimpaient à un grand pin. Leur bruit a aussi réveillé un photographe qui se reposait dans sa tente. Il avait fait tant de préparations fastidieuses pour faire un documentaire sur la vie des oursons qui habitaient ce parc, qu'il ne voulait pas manquer leur sortie d'hibernation. Mais maintenant, leur bruit lui fait peur ! Il y en a combien ? Où sont-ils ? Où est la maman ? Ces animaux auront faim, il en est certain ! Il ne voulait pas faire partie de leur premier repas !

Ce choix est toujours un crève-coeur. J'ai aimé ce texte car il m'a rappelé John Irving, un autre habitant de la Nouvelle Angleterre, lui aussi passionné par les ours !

Mais je tire mon chapeau aux autres participants : Barbichette, Violet, Toutneuf, Rita12, la fidèle d'entre les fidèles ng, Tulipe12, Al121, Hinot49, Niickys, et adresse un clin d'oeil amical à Ariane6 et Lakata.